23 octobre 2012

23/40: L'assassin de l'agent de police

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408 pages



Premières phrases:

1
 
Elle arriva en avance à l'arrêt de l'autobus. Celui-ci ne serait pas là avant une demi-heure. Trente minutes, dans une vie humaine, ce n'est pas grand chose. En outre, elle avait coutume d'attendre et de toujours être en avance. Elle pensa à ce qu'elle allait faire pour le repas et à son apparence. Cela faisait partie de ses habitudes.
Mais quand l'autobus arriverait, elle ne penserait plus à rien. En fait, il ne lui restait plus que vingt-sept minutes à vivre.

L'histoire:
Au fin fond de la campagne suédoise, un cadavre de femme est retrouvé dans un marécage. C'est la personnalité de son voisin qui intéresse particulièrement la police.

Une fusillade oppose des flics à deux adolescents. L'un des policiers décède.
Martin Beck et Lennart Kollberg sont sur les deux affaires. Les appels au lynchage, la médiocrité de la presse et la crétinerie des flics de base menacent de faire dégénérer la situation.

Ce "Roman d'un crime", comme le dit le sous-titre, se déroule en Suède dans les années soixante où le pays était déjà considéré comme un modèle de réussite sociale, etc. Les auteurs mettent en lumière le fossé entre une certaine vision de cette société et la réalité plus cruelle et plus injuste.
9e et avant-dernière enquête dans cette série qui compte 10 volumes.

  Les auteurs:



Per Wahlöö (Göteborg, 5 août 1926 - Stockholm, 23 juin 1975), diplômé de l'Université de Lund en 1946 consacra ses dix premières années de vie professionnelle au journalisme (il fut notamment reporter criminel) tout en publiant à partir de la fin des années 1950 quelques romans relevant pour l'essentiel du genre politique-fiction.

Maj Sjöwall (Stockholm, 25 septembre 1935), était éditrice pour la maison d'édition suédoise Wahlström & Widstradt lorsqu'en 1961 elle rencontra Per Wahlöö qu'elle épousa l'année suivante.

Intéressés l'un et l'autre par la criminologie, et animés par de fortes motivations politiques, ils décidèrent très rapidement d'investir le genre du roman policier, qui permet assez facilement de capter l'attention du lecteur tout en développant une argumentation plus intellectuelle. Par le truchement d'histoires policières classiques, mais néanmoins caractérisées par une vraie science de l'intrigue, le couple a tenté d'exprimer sa vision du monde en général et de la société suédoise de l'époque en particulier.
Le constat implacable qu'ils ont fait de cette société suédoise déliquescente finit par trouver un écho éclatant à la fin de la décennie 1980 lorsque le fameux modèle social commença à voler en éclats sous les coups de boutoir du libéralisme économique.

Les 10 intrigues:

  • Roseanna  (1965 / en France: 1970) — Il s'agit du premier des dix romans de la série. On y fait la connaissance de presque tous les personnages récurrents de la série, et naturellement celle de Martin Beck. Celui-ci, alors inspecteur principal de la police nationale affecté au bureau des homicides, est chargé d'enquêter sur la mort d'une inconnue retrouvée dénudée dans un canal.
  • L'Homme qui partit en fumée (1966 / en France: 1971)— Un homme est retrouvé mort dans un appartement des plus miteux la veille du départ en vacances de Martin Beck ; le lendemain, celui-ci doit quitter sa famille sur la petite île où ils viennent d'arriver, car il est rappelé de toute urgence à Stockholm où un fonctionnaire du ministère des Affaires Étrangères lui demande d'abandonner sa villégiature et d'enquêter immédiatement sur la disparition d'un journaliste, de l'autre côté du Rideau de fer, en Hongrie.
  • L'Homme au balcon (1967 / en France: 1970)— Ce roman traite d'un sujet peu abordé dans la littérature policière de l'époque : la pédophilie. Martin Beck et son équipe traquent un violeur meurtrier de petites filles dans un Stockholm écrasé par la chaleur du début d'été. Au plan personnel, on voit les rapports du couple Beck se distendre de plus en plus sans que l'on sache très bien si cela est dû à l'hyperactivité de Martin au travail, ou bien s'il cherche à compenser par cette hyperactivité le désastre affectif qu'est sa vie privée.
  • Le Policier qui rit (1968 / en France: 1970) — Alors que toute la police de Stockholm est mobilisée pour faire face à une manifestation contre la guerre du Viêt Nam, deux de ses membres découvrent un autobus rempli de passagers arrosés à coup de pistolet mitrailleur. Parmi les victimes se trouve un policier de la brigade criminelle : Åke Stenström. Ainsi commence l'un des meilleurs romans de la série dans lequel, outre l'aspect enquête comme d'habitude impeccable, Sjöwall et Wahlöö nous donnent à voir une Suède où, sous des dehors de démocratie presque parfaite, se dissimulent les mêmes turpitudes policières et politiciennes que partout ailleurs en Europe occidentale (nous sommes en 1968)
  • La Voiture de pompiers disparue ( en France: 1972)— Quand une banale voiture de pompiers peut en cacher une autre, tout aussi banale mais qui finalement va s'avérer le nœud tenant tous les éléments de l'intrigue ! Alors qu'il est en planque devant l'appartement d'un certain Malm, ignorant totalement pourquoi on l'a placé là par une nuit glaciale, l'immeuble explose littéralement à la figure de l'inspecteur Gunvald Larsson. Les journaux témoignent que celui-ci s'est comporté en héros pour sauver le vie de plusieurs personnes. Mais voilà... si la voiture des pompiers n'avait pas temporairement disparu en cours de route, il n'y aurait probablement eu que des blessés… mais plus de roman.
  • Meurtre au Savoy ( en France: 1972)— Un grand ponte de l'industrie est abattu dans la salle de restaurant de l'Hôtel Savoy à Malmö et le tueur peut prendre la fuite sans que personne n'ait le temps d'intervenir. Martin Beck, à présent chef de la brigade criminelle - et en instance de quitter sa femme - se rend dans le sud de la Suède prêter main forte à son ami l'inspecteur-chef Per Mansson, le mâchouilleur de cure-dents parfumés à la menthe. Outre les personnages habituels, on retrouve ici les inénarrables Kvant et Kristiansson, duo plus bête que méchant et la jolie Asa Torrel, jadis fiancée du policier Åke Stenström mort dans l'attaque de l'autobus (cf. Le policier qui rit), laquelle ne va pas laisser Martin Beck complètement indifférent...
  • L'Abominable Homme de Säffle (1971 / en France: 1987)— Un assassinat à la baïonnette est commis dans un hôpital. Or le mort n'est pas n'importe qui : c'est un flic, le commissaire Nyman. Qui plus est un flic gravement malade dont l'espérance de vie était des plus réduites. Au fil de son enquête, Martin Beck et ses hommes vont découvrir que le commissaire Nyman avait l'habitude d'utiliser des méthodes très... spéciales avec les suspects. Des méthodes qui cadrent mal avec l'idéologie soft de la social-démocratie suédoise, en apparence tout du moins.
  • La Chambre close (1972 / en France: 1987)— Une femme blonde coiffée d'un grand chapeau braque une banque ; l'affaire tourne mal : elle tue accidentellement un client. Quelques jours avant, un vieil homme avait été retrouvé mort dans le petit appartement qu'il occupait. Suicide, sans le moindre doute, d'autant que la chambre du mort était fermée de l'intérieur. Sauf que Martin Beck a un doute… Et quand un élément vient relier les deux événements, le doute se transforme en évidence.
  • L'Assassin de l'agent de police (1974 / en France: 1987)
  • Les Terroristes (1975 / en France: 1987)— Un important personnage d'un État sud-américain se rend en visite officielle en Suède ; un commando de terroristes internationaux s'y trouve au même moment ; une jeune fille idéaliste et naïve découvre soudain que son pays n'est pas le pays de cocagne dont on lui a rebattu les oreilles…

Plusieurs de ces romans ont été adaptés au cinéma ou pour la télévision suédoise.

Merci wikipedia!!!

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